Dans les quarante dernières années, trois personnes ont été frappées d’une même intuition à la découverte du vignoble du Château Charmail. Ce sentiment et cette envie ont tour à tour germés chez Olivier Sèze, qui reprend le château en 1982, puis Bernard d’Halluin qui lui succédera à partir de 2008, et enfin Valérie Goudet-Liquard et sa famille, en 2021.
Deux facteurs principaux sont à mettre en lumière : le terroir et la situation exceptionnelle du vignoble, qui domine Saint-Estèphe avec un point de vue unique sur l’estuaire, et la remarquable progression de la qualité du vin tout au long de ces années.
L’histoire du Château Charmail est avant tout une histoire de vignerons et d’entrepreneurs, dont l’entente et le respect mutuel ont posé les bases solides d’un projet très ambitieux. La voici en quelques lignes.
A partir de 1982, Olivier Sèze a rapidement fait entrer les vins du Château Charmail dans les caves et sur les tables des amateurs avisés. Ingénieur agronome et vigneron innovant, il fait des avancées considérables dans les techniques de vinification, notamment pour la macération pré-fermentaire et l’extraction prolongée à basse température. Son intuition sur l’apport du Petit Verdot dans l’assemblage médocain sera largement salué. La propriété avance sur des bases solides, et tout s’accélère en 2008 avec l’arrivée de Bernard d’Halluin.
Olivier Sèze eu la clairvoyance d’accueillir, après 25 ans d’une formidable ascension, un partenaire qui possédait les ressources et la motivation pour guider le domaine vers un nouveau sommet. A la vigne et aux chais il initie Sébastien Pineau, qui va poursuivre avec réussite les efforts de son mentor.
Bernard d’Halluin ressent l’appel de Château Charmail à son tour ; il prend la direction en tandem de la propriété pour cinq ans et développe largement : extension des bâtiments, conquête des marchés cibles à l’export, transition vers l’agriculture biologique. La deuxième décennie du siècle consacre son travail et le domaine est distingué du statut de Cru Bourgeois Exceptionnel en 2020.
En mai 2021, Bernard d’Halluin rencontre celle qui partagera le même amour de ce lieu, du fait de ces origines médocaines. Valérie Goudet-Liquard, après avoir vécu 17 ans à l’étranger, rend possible la réunion des propriétés voisines Bardis et Saint-Paul, dans le projet du Grand Charmail : c’est le début de la reconstitution de l’ensemble d’origine, autour de la chartreuse du 16° siècle, et la prise en main d’un vignoble de près de 60 hectares d’un seul tenant, dont les terroirs s’unissent en une merveilleuse complémentarité.
Une nouvelle transition s’opère, avec son lot de projets : sous la gérance précieuse de Bernard d’Halluin qui reste solide actionnaire, les équipes sont renforcés dans tous les secteurs : à la vigne et aux chais évidemment, sous la direction de Sébastien Pineau qui prend également un statut d’associé ; et puis au développement de la marque avec Augustin Goudet-Liquard.
Le projet hôtelier et oenotouristique de la nouvelle propriété est maintenant en marche, cher aux nouveaux propriétaires, qui souhaitent faire de cet endroit béni un lieu d’accueil, de partage, et de création de valeur pour le territoire médocain.
Le projet du « Grand Charmail », riche d’une si belle aventure et d’atouts incontestables, prend vie un peu plus chaque jour.
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